Le soleil atteint l’église quand nous nous mettons en route ; les compagnons attendus ne sont pas là.
A l’est on devine la mer (80km à vol d’oiseau ) ; sans doute Leucate.
Il faut d’abord monter au pla de Cédeilles (1911 m.),puis redescendre (un peu) vers l’orrhy de Prats Balaguer ;dans cette partie là le sentier n’est pas très facile.
Mais notre attention est attirée par autre chose : il y a des cèpes et en abondance…
Pas question de laisser passer cette opportunité !
Puis, comme il faut quand même avancer, nous décidons de ne pas ramasser si le champignon se trouve à plus d’un mètre du sentier.
Et c’est avec une poche poubelle lestée de 3Kg de champignons que nous atteindrons l’orrhy, à temps pour la pause déjeuner.
Les choses sérieuses commencent un peu plus loin (et plus bas), juste avant la retenue d’eau.
Altitude 1680 mètres ; le GR coupe les courbes de niveau à angle droit jusqu’au sommet du col (2307 mètres) ; il fait chaud, trop chaud pour moi ; le soleil chauffe dans le dos ; je profite des buissons de framboises (heureusement nombreux !) pour reprendre fréquemment mon souffle ; les copains m’attendent de temps en temps.
Enfin nous voila au col ; André décide de descendre à son rythme (ie en courant !) pour réserver nos emplacements car au refuge de la Carança on ne réserve pas à l’avance (en 1996).
Le reste de la troupe arrive un peu plus tard, juste avant l’orage.
Le soir, notre menu sera amélioré car la gérante des lieux a accepté de nous prêter une poêle, de nous donner un peu d’huile et un accès au feu de bois (rappel la cuisson des champignons c’est la spécialité de Josy).
Nous dînons en compagnie du couple de Parisiens qui est arrivé par le sentier qui remonte toute la vallée depuis la gare de Thues.
Il se fait tard, tout le monde prend place sur son matelas et un rat se promène sur une poutre en observant attentivement la scène.